Des vignes montagnardes de tempérament donnant des vins vifs comme l’air des alpages qui s’étirent sur les départements de Savoie, Haute Savoie, de l’Ain avec une pointe dans le flanc nord de l’Isère sur 56 communes. Le vignoble est un assemblage de rubans et d’un chapelet d’îlots démarrant en arc de cercle de Thonon-les-Bains pour descendre jusqu’aux approches de Grenoble. L’AOC « Vin de Savoie » ou « Savoie » produit des vins tranquilles blancs, rouges, rosés et des vins mousseux de qualité rosés. Le nom de l’appellation d’origine contrôlée est obligatoirement précédé par l’indication « Crémant » pour les vins mousseux de qualité blancs (le mot pétillant est supprimé). Le cépage peut également être indiqué à la condition que les vins proviennent exclusivement du cépage concerné. Le nom de l’appellation d’origine contrôlée peut être complété par des dénominations géographiques complémentaires. L’encépagement n’est pas dans la banalité. Une enquête de 1803 en recense une trentaine pour les vins blancs et une quarantaine pour les vins rouges dont une palette de cépages locaux étendue au terroir plus ou moins particulier (persan N, étraire de la Dui N, servanin N, joubertin mondeuse N et B, chasselas B, gringet B, roussette d’Ayze B, verdesse B, molette B). En 1884, le vignoble atteint son apogée avec 21143 hectares pour 504943 hectolitres ; ce vignoble sera quasiment anéanti avec la crise phylloxérique. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les paysans-vignerons s’organisent au profit d’une mutation qualitative et modernisent les méthodes de culture et de production. Trois caves coopératives (Montmélian, Cruet, Chautagne) sont créées en Savoie. Le label VDQS est attribué aux "Vins de Savoie" le 26 novembre 1954 et, presque vingt ans plus tard, le 4 septembre 1973, ils sont élevés au rang d'AOC.